La lamproie à la bordelaise, plat longtemps réservé aux rives de la Garonne, intrigue les curieux. Préparée selon la tradition avec du vin rouge, des poireaux, du jambon, des oignons et surtout du sang de lamproie pour lier la sauce, c’est une spécialité de caractère… mais aussi, il faut l’admettre, très riche.
Pour alléger ce classique sans le priver de son identité :
- Réduire les matières grasses : Remplacer une partie du beurre traditionnellement utilisé pour la sauce par un filet d’huile de colza ou de noix, plus discrètes mais riches en oméga 3.
- Doser le vin : Utiliser un rouge léger et fruité (Plassac ou Castillon par exemple), pour une sauce moins taniquée et un plat moins pesant.
- Alternative au sang : Laisser de côté le sang ou le remplacer par un mélange de jus de betterave, de sauce soja et de miso brun pour retrouver texture et profondeur (astuce utilisée notamment par la cheffe japonaise Junko Kawasaki à Bordeaux).
- Accompagnements plus verts : Servir avec une compotée de légumes de printemps – asperges vertes, épinards sautés à la fleur de sel – pour contrebalancer la puissance iodée du poisson.
Cette version « moderne » séduit aujourd’hui autant les amoureux de la tradition soucieux de leur ligne, que les nouveaux venus curieux de découvrir la lamproie sans appréhension.